L'objectif de cet ouvrage est de préciser la fonction et la signification du langage de la Croix en 1Corinthiens et 1-4 et Galates et de montrer que la modalité si abjecte de la mort de Jésus ne dit pas seulement quelque chose de la méprise totale dont le Christ a été l'objet mais qu'elle est également significative pour l'Église et son identité.
L'argumentation se déploie en trois moments. Tout d'abord, un chapitre sur la perception antique de la crucifixion en regard du recours paulinien à cette terminologie est suivi d'une revue de la littérature consacrée à l'identité des premières Églises. La deuxième partie met en valeur la fonction ecclésiologique du langage de la Croix. Elle situe ce dernier à l'intérieur de l'argumentation globale déployée en 1Co 1-4 et Ga avant de ressaisir les découvertes dans les catégories de la théorie de la mémoire sociale. Enfin, pour préciser ce que la Croix dit aux Eglises , trois études textuelles exploitent les ressources de l'intertextualité scripturaire.
La force de la démonstration tient à la pluralité et au croisement des méthodes utilisées. Le langage de la Croix apparaît comme la réponse que Paul présente à ses correspondants pour les aider à surmonter les crises de croissance qui les menacent.